Choisir un moteur
Cet article n’a pas la prétention de tout dire sur le choix d’un moteur pour équiper un Menhir….
Le Menhir fait partie de ces petits bateaux qui ont contribué au développement et à la démocratisation de la plaisance dans les années 1970.
Catalogué comme pêche promenade, au fil des années qui ont passé, il a été de plus en plus utilisé comme bateau de pêche uniquement au moteur.
Suivant ses différents usages : voilier de promenade avec un moteur d’appoint ou bien bateau à moteur pour la pêche, il a été équipé de différents modes de propulsion, en plus de ses voiles bien entendu !
Pour le Menhir, la puissance maximum du moteur doit être de 10 CV (soit 0,007355W) *** Au Canada, un bateau équipé d’un moteur au-dessus de sa puissance admise est considéré comme inapte à naviguer, et l’amende est très lourde ! En France, une surmotorisation de 10 % à 15 % serait acceptable. En cas d’accident avec un dépassement de la puissance inscrite pour le bateau , il est à peu près certain qu’une assurance ne fonctionnera pas.
Donc, dans cet article, les moteurs à recommander pour un Menhir sont des moteurs dont la puissance est inférieure à 10CV.
Remarque de correspondant : D’après l’expérience de Sébast. un moteur de 4 à 6CV convient parfaitement pour une utilisation voile et moteur, même avec du courant.
Les moteurs inboard
Quelques Menhirs ont été équipés d’origine avec un moteur inboard. Leur cockpit est donc différent des autres modèles à moteur hors bord.
On peut remarquer sur la photo que le piton au plancher du cockpit pour attacher l’écoute de grand voile est à sa place pour naviguer à la voile.
Les moteurs hors bord
Les Menhir ont surtout été utilisés en étant équipés avec un moteur hors bord thermique.
Dans les années de construction des Menhirs (de 1960 à 1980), les moteurs hors bord étaient des moteurs 2 temps.
Il y a actuellement des restrictions réglementaires sur la vente des moteurs 2 temps neufs à carburateur.
Les constructeurs et les vendeurs proposent maintenant presque uniquement des 4 temps
A puissance égale, un 4 temps est plus lourd qu’un 2 temps car il comporte plus de pièces mécaniques.
Le Menhir
Les 4 temps
Ce sont ceux qui sont maintenant proposés majoritairement en moteurs neufs.
Plus faciles à utiliser, leur utilisation s’apparente à celle d’un moteur d’auto. Pas de mélange à faire, il faut surveiller le niveau d’huile c’est à peu près tout.
Le principal inconvénient d’un 4 temps est qu’à puissance égale le 4 temps pèse plus lourd
Exemple : Tohatsu 2temps 9,9CV = 26kg , Tohatsu 4temps 9.9CV 38 kg
Sébast fait remarquer qu’un moteur trop lourd va enfoncer un peu plus le nable sous l’eau…. déjà que le Menhir est à peine auto-videur …
Les 2 temps
Un moteur 2 temps fonctionne avec, comme carburant, un mélange essence et huile. Comme l’huile est brûlée en fonctionnement, un 2 temps fume davantage qu’un 4 temps. Il existe maintenant des moteurs 2 temps dont le mélange se fait au moment de l’admission. Ce mélange est géré par un programme informatique dans le moteur.
Le mélange le plus recommandé actuellement est celui qui utilise de l’huile de synthèse et non de l’huile minérale. Suivant l’huile utilisée, la proportion de mélange ne doit pas être la même (par exemple 2 % avec de l’huile de synthèse, 4 % avec de l’huile minérale). Il existe aussi des mélanges tout prêts (Aspen) qui gardent un moteur propre (dixit la pub),mais qui sont chers.
Les deux types de moteurs (hors bord thermiques) ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients, il est difficile de choisir entre l’un ou l’autre. En moteurs neufs on trouvera des 4 temps principalement.
Au sujet de ce choix on peut lire une discussion sur Hisse et Ho,pour des petits moteurs,
en >>>>> cliquant ICI <<<<<
La longueur de l’arbre
La hauteur du tableau arrière du Menhir oblige à être équipé d’un moteur hors bord avec arbre long.
Si on possède un moteur à arbre court, il faut alors échancrer le tableau arrière du bateau pour descendre le moteur, sinon l’hélice ne sera pas assez en profondeur.
En cas de changement contre un moteur avec arbre long, si le tableau arrière a déjà été échancré, il faut alors faire la démarche inverse, rehausser le support moteur …. Dans ces deux cas, la modification doit être sérieusement faite, cet endroit subit des efforts importants, et ne pas gêner l’utilisation du gouvernail (remarque de David)
vous pouvez cliquer sur les deux photos pour accéder aux posts originaux sur le groupe Menhir, FaceBook (si vous avez FB )


Il est important de connaître les dimensions du moteur et en particulier la hauteur entre la plaque anti cavitation et le point de fixation du moteur.


Les chaises



Il existe beaucoup de modèles de supports de ce type, fixes ou articulés. Le support doit être choisi en fonction de la puissance (et du poids) du moteur qu’il supporte.
Pour le Menhir, la question ne se pose pas, pas besoin de support supplémentaire ; le tableau arrière suffit.
Les hors bord électriques
Les hors bords électriques qui étaient jusque là cantonnés à de faibles puissance et à un manque d’autonomie évoluent : on trouve maintenant des moteurs électriques assez puissants pour aller en mer, mais leur prix reste élevé.
Il faut bien distinguer entre les petits moteurs électriques style pour la pêche et les vrais moteurs électriques pour la propulsion.
Pour une navigation en lac ou en rivière, un moteur hors bord électrique peut quelquefois suffire, et c’est bien agréable de pouvoir avancer en silence…



Un hors bord électrique présente aussi d’autres avantages en plus du silence : pas de gaz d’échappement, entretien réduit : pas de mélange à faire, hivernage facile, même couché, pas besoin d’être un champion du « tire ficelle » pour démarrer … Réputés plus écologiques, ce sont les seuls moteurs acceptés sur certains plans d’eau douce (réservoirs d’eau potable par exemple), par contre le recyclage des vieilles batteries pose problème, surtout celles au lithium.
Il est difficile comparer les puissances réelles des moteurs HB thermique ou électriques.En effet pour les petits moteurs HB électriques, leur puissance est donnée en livres de poussée, ce qui ne correspond à rien. Sur le lac de la Forêt d’Orient notre correspondant Catway 47 utilise un petit moteur.
A lire un article d’opinions à l’adresse : http://www.voileavironspertuis-larochelle.org/blog/moteurs/moteur-electrique-contre-essence.html
Une amie anglaise sur son SCAMP, un voile aviron plus léger qu’un Menhir, utilise aussi ce type de moteur, mais elle avoue que dans la rade de Brest, contre le courant, le moteur ne suffisait pas.
A voile et à moteur ?
Autre remarque : Si on veut conjuguer les deux plaisirs, naviguer à la voile avec le moteur en marche, il peut être plus prudent de relever le safran du gouvernail. Il y a deux écoles : virer avec le gouvernail, ou virer avec le moteur ….. Ce qui est sûr c’est que dans un virage vers tribord toute, il ne faut pas que l’hélice et le safran puissent se « faire la bise ».